Le deuxième jour de marche est superbe, Nous sommes à 4500m d'altitude en moyenne, des vues splendides sur les vallées, les glaciers, les sommets à 5500 - 6300m, un temps superbe.


En fin de journée, un vieux paysan nous réclame de payer de nouveau mais cette fois avec un carnet de ticket à la main. Nous refusons tout de même, nous avons payé l'entrée du parc, nous avons jamais lu ni entendu que nous devions de nouveau payer dans l'enceinte. On continue notre route en cherchant avant la tomber de la nuit un endroit à l'abris des gens, du vent, et des ravines d'eau qui pourraient se former en cas de pluies.


Il est tôt, la nuit n'est pas encore tombée, je sais qu'il est important d'avoir confiance à 100% en l'endroit où nous sommes installés pour que je puisse dormir paisiblement, le quatrième endroit sélectionné est le bon. Nous sommes à un point haut de notre versant, dans un petite cuvette très légèrement en pente, mis à part une tempête on est bon. Nous sommes heureux, on épluche nos légumes que nous mangerons cru dans la tente qui se réchauffe vite.


18h la nuit commence à tomber, 18h30 les premiers éclairs. 6 secondes entre la lumière et le son. Ok! je sors tendre la toile avec les sardines que nous ne mettons jamais en général, et je regarde le ciel pour voir s'il va tomber sur nous ou à côté! Difficile à dire, La lune nous illumine suffisamment pour observer les nuages, les éclairs sont derrière un sommet, et le nuage bien sombre ne bouge pas! Je rentre dans notre bunker super protégé.

19h il pleut à petites gouttes, puis grosses gouttes, l'orage se rapproche (environ 3sec) et la tente est martelée par des grêlons, les éclairs sont très fréquents. Nous sommes assis sur nos matelas, habillés, nos sacs à dos fermés contenant ce que nous souhaitons conserver, prêt à évacuer le navire si la toile lâche pour parcourir 2 km en courant, environ la distance qui nous sépare de la première habitation. Ce n'est pas la mort, mais nous ne sommes pas à l'aise.

19h35, les marteaux s'arrêtent. 10 minutes maximum de grêlons, des minutes trop longues. L'orage s'éloigne, 6sec, 8sec, puis 10 très rapidement. Nous nous endormons finalement paisiblement sous une pluie qui nous parait très fine désormais.


Mother nature nous a fait un petit clin d'oeil, nous sommes à 4700m d'altitude, le climat change très vite, en bivouac, clairement on subit la situation quel qu'elle soit. Une chance, durant cette aventure, 0 vent. Nous sommes à nos limites, nous n'irons pas plus haut sans avoir au moins plus de connaissances sur la montagne.