Notre super application Maps.me indique sur la carte qu'il y a des ruines accessibles par un sentier, nous laissons nos sacs cachés à la sortie du village de Tapay et nous voila parti.


alors qu'au départ nous suivions un sentier qui montre des signes de passages réguliers, nous nous retrouvons après 30 minutes sur un sillage de seulement quelques personnes. Ce chemin grimpe sans tortiller, et nous entrons dans une zone victime de chutes de roches certainement dû au nombreux tremblement de terre qu'il y a dans les andes. Notre petit sentier semble s'arrêter là, il n'y a visiblement plus de traces de passage et aucune ruines à l'horizon. Il faut dire que l'horizon s'arrête vite face à une roche de plusieurs mètres de hauteur. On se demande franchement ce qu'on fait là après une bonne heure de marche, on voit rien, et c'est sûr nous sommes à l'endroit indiqué sur la carte, voire même déjà après. Anna redoutant la suite de la randonnée et ses jambes ayant des souvenirs de la veille, ras le bol: "c'est tellement vieux qu'il n'y a plus rien point barre".

Non! je fais l'enfant curieux qui n'est pas venu là pour rien, à moins d'en être certain, je continue et je grimpe la roche. Une fois en haut j'obtiens une vue d'ensemble: "Non il n'y a rien! fait suer! ... attend!" ne pas parler trop vite, pas mal de végétation, beaucoup de pierre partout comme avant, mais oui, on dirait un mur, puis les yeux y voient très rapidement une ruine, et bien d'autres en effet.


L'enfant qui est en moi vient de découvrir un terrain de jeu, l'adulte lui un site qu'il ne faut surement pas piétiner pour le préserver. Anna me rejoint, elle souhaite s'économiser pour la suite, me voilà parti dans ce qu'il reste du village. Je saute de roche en roche, avec prudence bien sûr pour éviter la chute et aussi pour éviter d'être surpris ou de surprendre un animal sauvage. je m'aperçois que le site compte surement une petite cinquantaine de maison de pierre. Je me rend compte aussi que certaines construction 'appuient sur les roches très volumineuses, donc ça ne date probablement pas d'hier ces chutes de pierres. Ça doit faire environ 45 minutes que l'enfant s'amuse et qu'Anna regarde le spectacle. Quitte à revenir je fais une boucle. J'observe une construction qui s'appuie sur notre première gosse roche qui m'a permit la découverte. Etrange, le mur s'appuie sur la roche et laisse un vide entre les deux, un vide qui n'est pas comblé par de la végétation et qui est bien sombre. Dernière curiosité, j'approche, je grimpe ce qu'il faut grimper, je m'aperçois que je ne suis pas le seul à y aller car un sentier est tracé et surprise! grands frissons! des squelettes, crânes, os en tout genre, tout ce qu'il faut pour un fan de légo pour reconstituer plusieurs squelettes. OK. C'est bon, j'ai mon compte.


Je vais chercher Anna et les questions débutent: "Ca date de quand? Ils sont combien? pourquoi les crânes sont regroupés? Si c'était très ancien, comme nous ne sommes pas les seuls à avoir vu cela, on peut imaginer que leur place devrait être dans un musée, alors ce n'est peut être pas si vieux? Pourquoi ce crâne a un trou net rond d'environ un cm de diamètre sur la partie supérieure? bon on se casse d'ici?"